Le billet de François 10

Résumé d'une vidéo de Benjamin Finegold

 

Ben était une figure du St Louis Chess Club avant qu’il ne crée son école à Atlanta. Haut en couleur, et pédagogue plus qu’il n’y parait.

 

Donc Ben nous dit que si on est mauvais c’est simplement à cause de nos gaffes, elles même étant la plupart du temps liées au fait qu’on laisse des pièces non protégées. Il ne s’agit pas de comprendre pourquoi on affaiblit la sécurité de notre roi pour des raisons stratégiques. Dans ce cas de figure, on peut encore corriger le tir. Non… il s’agit de ces pièces perdues bêtement en deux coups et qui rendent la partie irrattrapable, conduisant souvent à un abandon prématuré. C’est ce qu’on rencontre très fréquemment pour des joueurs classés entre 500 et 1500 (avant le nouvel elo de 2024). Attention à deux défauts :

  1. Jouer agressivement ou attaquer prématurément pensant que cela va faire craquer l’adversaire
  2. imaginer avoir une compensation en sacrifiant une pièce volontairement (ou en la laissant se faire capturer)

Un de ses copains coach estime que jusqu’à 2200, ll faut oublier les ouvertures, les analyses positionnelles, les finales ! De toute façon on perdra notre dame à un moment ou à un autre. Bref : travailler la tactique. Pas de gaffe et déjà on s’améliore. Et pourquoi continue-t-on à en faire : parce qu’on ne cherche pas à les corriger. Chercher l’erreur pour comprendre pourquoi en l'a faite.

 

Quand on perd une partie, on se dit souvent :

  • J’étais fatigué
  • Je n’ai pas eu de chance
  • Je n’ai pas eu assez de temps pour réfléchir
  • mon adversaire était déstabilisant
  • il fallait que j’aille chercher mon beau-frère à la gare juste après la partie
  • j’ai touché une pièce que je voulais pas jouer
  • j’ai hésité à faire le tournoi

Et on se retranche derrières ces fausses excuses sans analyser l’erreur et tenter de la corriger de façon définitive.

 

Lors d’un tournoi, il est facile de se dire qu’on a gagné 5 parties sur 9 et que finalement, le résultat est satisfaisant.

Mais c’est oublier un peu rapidement comment on a gaffé dans deux parties. Et sans ces gaffes, le bilan aurait été meilleur.

 

Très intelligemment, Ben dit que si on regarde 10 de ses meilleures parties, il est probablement plus fort que Magnus Carlsen. Par contre si on regarde ses 10 mauvaises, n’importe quel joueur de petit niveau pourrait penser qu’il peut le battre.

 

On veut progresser : faire des erreurs et les corriger.

 

Merci Ben !